AFRICA, donne ed emancipazione. Testimonianze di quotidiane ingiustizie dal Burkina Faso

La difficile condizione femminile delle sfollate: nel reportage di Gérad Beogo i terribili racconti delle donne sfollate a Kaya, amazzoni vittime di diuturne soprusi e prepotenze oltreché della loro miseria e precarietà

Spesso quando parliamo di condizione femminile ed emancipazione della donna, senza volerlo, l’immagine che ci si prospetta è quella delle donne occidentali. In questi ultimi giorni le tragiche dinamiche afghane ci hanno tuttavia ricordato cosa significhi essere donna in luoghi come quello. Immagini crudeli e terrificanti in grado di sensibilizzare anche coloro i quali sono distratti dalla vita di tutti i giorni, che sono molti, forse la maggior parte delle persone.

AFRICANE CHE SBARCANO

Altrettanto spesso vediamo scorrere sugli schermi delle televisioni le immagini dei salvataggi o degli approdi di migranti, masse di disperati giunte dal sud del mondo che cercano una esistenza migliore in Occidente. Il più delle volte questi sbarchi alimentano aspre e continue polemiche politiche che i media riprendono sovente in maniera superficiale, evitando di fornire cifre e analisi della realtà alla base di questi esodi.

Tra questi migranti ci sono molte donne, non infrequentemente con i loro piccoli bambini. Dietro ognuna a di loro ci sono dei passati difficili, a volte tremendi, mentre è incerto anche il loro futuro, tuttavia, nella massima parte di loro sarà sicuramente migliore della realtà che si sono messe alle spalle.

LE RIFUGIATE DI KAYA: UN ESEMPIO TERRIBILE

Tra loro figurano anche delle rifugiate, donne che sono scappate dalla guerra o dalla fame, vittime di frequenti ingiustizie e prevaricazioni. Le testimonianze di alcune di loro sono state raccolte da Gérard Beogo, giornalista burkinabé della testata online lefaso.net, reporter che collabora anche con insidertrend.it; egli ci parla di Risnatou, commerciante fuggita con i suoi bambini da Foubé, che per avere un poco di cibo presso il centro di assistenza dove aveva trovato rifugio ha dovuto subire i ricatti di alcuni uomini che vi lavoravano: «Le donne che accettano di saziare la libido degli uomini – testimonia Risnatou – vengono trattate meglio delle altre: al momento della distribuzione alcuni operatori assistenziali vanno alla ricerca di donne che li possano soddisfare».

«ACCETTA LE MIE AVANCES E STARAI MEGLIO…»

E ancora: Sebgo, profuga proveniente da Pensa, ha vissuto esperienze simili due anni fa. Piangendo ha raccontato una storia simile a quella di Risnatou, la proposta gliela aveva fatta un operatore di una organizzazione non governativa. Lei ha rifiutato di prostituirsi per bisogno e la conseguenza è stata quella che non ha ricevuto il minimo aiuto. Ora fa la lavandaia in città per sfamare i propri figli.

Si tratta di abusi confermati anche da inchieste condotte dalle autorità e dalle dichiarazioni pubbliche di sindaci e poliziotti. Molte di queste donne sono sole, esposte ai soprusi anche a causa della lontananza dei loro mariti, che hanno dovuto abbandonarle per recarsi a lavorare nelle miniere, uomini che spesso non riescono a fargli pervenire nulla, quando addirittura non sottraggono loro quel poco che hanno.

Di seguito pubblichiamo il testo integrale dell’articolo in lingua francese sulla condizione di queste donne sfortunate.

 

Afrique: femmes déplacées internes à Kaya, des amazones victimes d’injustice

 

Être femme déplacée interne n’est vraiment pas de l’eau à boire. Ces amazones ont marché des kilomètres pour fuir la cruauté d’hommes “sans foi ni loi”. Elles se trouvent aujourd’hui, certaines, délaissées par leur conjoint, d’autres victimes d’injustice de tout bord. Ne sachant pas à quel saint se vouer, l’autre moitié du ciel partage avec Lefaso.net sa misère dans les sites de déplacés internes mais aussi dans les maisons non-loties de Kaya

 

par Gérard Beogo, article publié par lefaso.net 19 Août 2021 – Risnatou vient de Foubé. Elle est arrivée à Kaya il y a deux ans. Commerçante de son état, elle a fui la barbarie des dictateurs de la pensée unique. Elle raconte son calvaire : « A mon arrivée, j’ai demandé à être recensée afin d’avoir un peu de vivres pour nourrir mes enfants. Un agent recenseur m’a appelée à l’écart. Il a pris mon numéro. Chaque soir, il passait son temps à m’appeler. Je lui ai dit que j’ai un mari et que je ne souhaitais pas qu’il m’appelle à ces heures. »

«UNE FEMME M’A RACONTÉ SA SITUATION…»

Le lendemain, l’agent recenseur a été catégorique avec elle. Sois-tu acceptes mes avances pour bénéficier des vivres, ou tu ne les auras pas », lui a-t-elle lancé. Effectivement, c’est ce qui s’est passé. Risnatou confie avoir passé une année sans obtenir de vivres. Selon son témoignage, il a fallu un moment après, pour qu’un chef de site vienne à son secours. Elle déclare ce qui suit : « Les femmes qui acceptent assouvir les libidos des hommes sont les mieux traitées. Au moment de la distribution, on voit des représentants qui cherchent des femmes pour servir. »

Dame Sebgo, venue de Pensa, a aussi rencontré des situations similaires. Il y a deux ans, elle a fui la terreur. Les larmes aux yeux, elle se confie : « Un monsieur d’une ONG m’a ouvertement dit que si j’accepte ses avances, je serai toujours mieux servie que les autres. J’ai répondu par la négative. Jusque-là, je n’ai rien reçu. Je lave les habits dans la ville pour nourrir mes enfants ».

Le maire d’une commune du Sanmatenga soutient les dires de ces femmes. Il s’est confié à nous en ces termes : « Une femme m’a raconté sa situation sur des avances de certains agents, j’étais dépassé. Nous reconnaissons que les femmes déplacées sont plus victimes de plusieurs maux ». Certains responsables que nous avons rencontrés disent ne pas se reconnaître dans cette affaire. L’un d’eux dit que de nombreuses personnes parlent de cet abus de pouvoir mais qu’ils n’ont pas toutes les informations.

DES HOMMES ONT DÉLAISSÉ LES FEMMES POUR LES MINES D’OR

L’autre difficulté vécue par les femmes déplacées internes, c’est le fait que leurs maris les abandonnent pour rejoindre les sites miniers. En effet, arrivés sur les sites d’accueil, nombreux sont les hommes qui ont abandonné leurs femmes. Ils partent chercher de l’or.

A la question de savoir s’ils apportent quelque chose, Mme Sawadogo rétorque : « Depuis que mon mari est parti, il n’appelle pas ; ce n’est pas envoyé quelque chose qu’il va faire. Il ne se soucie plus de moi ni de ses enfants ».

Risnata Sankara, venue de Bourzanga ajoute : « C’est en temps de difficulté qu’on connait les vrais hommes. Il m’a dit qu’il part pour la recherche d’or. Je suis seule ici. J’ai pris une maison en location. Je me débrouille seule ».

Une femme à qui nous avons demandé si son mari était là, a répondu par l’affirmative. Mais elle fait vite de préciser : « Son absence et sa présence sont égales. Mon mari est là, mais c’est moi qui gère le foyer. Souvent, il retire le peu que je gagne ».

L’AVENIR DES ENFANTS REVIENT AUX FEMMES

Elles sont nombreuses dans les non-lotis à nous avoir répété qu’elles n’ont rien reçu comme vivres. Certaines ont passé deux ou trois ans sans aide humanitaire. « Pourtant, nous devons éduquer nos enfants, les nourrir, les vêtir, leur offrir des soins », lance Risnatou. Elles se battent jour et nuit ; certaines vendent du bois à 200, 500 Fcfa, d’autres vont de maison en maison pour laver les habits. Leurs conditions de vie vont de pire en pis. En clair, elles sont laissées à elles-mêmes.

L’AUTONOMISATION DES FEMMES DÉPLACÉS INTERNES PEUT LES SOULAGER

Les femmes déplacées internes sont sans emploi. Elles vivent dans une morosité économique extrême. Nombreuses sont celles qui disent qu’elles étaient des coiffeuses, couturières ou commerçantes.

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